Une partie de la rallonge budgétaire promise devrait servir à prolonger jusqu'en 2020 le fonctionnement de la Station spatiale internationale (ISS), soit cinq années supplémentaires. Par ailleurs, des incitations devraient être offertes aux entreprises pour construire des navettes spatiales privées transportant les astronautes vers l'ISS, a-t-on précisé de même source.
Le budget proposé par le président américain ne permettrait donc pas de poursuivre le programme de missions sur la Lune de la NASA qui a déjà coûté 9,1 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) depuis 2004. Un projet d'abandon qui provoque déjà des grincements de dents dans les circonscriptions abritant les centres de la NASA en Floride, au Texas et dans l'Alabama.
"Ce qui enterre la mission sur la Lune est la décision de prolonger l'ISS jusqu'en 2020", commente John Logsdon, expert en politique spatiale. Le projet de Bush d'aller sur la Lune "d'ici 2020 est mort. On ne peut pas financer à la fois la station pour cinq années supplémentaires et aller sur la Lune", ajoute l'ancien conseiller de campagne de M. Obama.
Le président Obama devrait ainsi retenir les options proposées par une commission indépendante d'experts nommée par la Maison Blanche l'année dernière pour définir les nouvelles orientations de la NASA.
George W. Bush avait annoncé en janvier 2004 le lancement d'une nouvelle mission de vols sur la Lune afin de donner une nouvelle impulsion aux activités de la NASA après l'accident de la navette Columbia en 2003, qui avait coûté la vie à sept astronautes.
En octobre dernier, la nouvelle fusée Ares 1-X avait effectué un bref vol d'essai qui était considéré comme une première étape avant la reprise des missions lunaires américaines. Le décollage d'Ares 1-X a eu lieu 48 ans et un jour exactement après le premier lancement d'une fusée Saturn, qui préfigurait celle qui emporta les premiers hommes sur la Lune durant le programme Apollo.