Euro 2016: la France désigne douze villes pour sa candidature
11/11/2009 19:21
La France a désigné mercredi sa sélection de 12 villes pour son dossier de candidature à l'organisation de l'Euro 2016 de football, sans être en mesure de dévoiler les neuf titulaires, la balle étant désormais dans le camp du gouvernement. Lire la suite l'article
Paris (Parc des Princes), Saint-Denis (Stade de France), Lille, Lens, Strasbourg, Nancy, Lyon, Nice, Marseille, Saint-Etienne, Toulouse et Bordeaux ont été choisies à l'unanimité des 17 membres du conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF).
Metz et Montpellier ont été écartées.
"Il y a un regret: dans cette configuration, nous n'avons pas une ou deux villes de l'ouest", a commenté Jean-Pierre Escalettes, président de la FFF, en allusion au retrait de Nantes et de Rennes.
"1998 s'est fait sans l'est de la France, 2016 se fera sans l'ouest", a-t-il ajouté.
Les neuf sites titulaires et les trois remplaçants seront arrêtés ultérieurement, avant la date limite de dépôt des candidatures auprès de l'UEFA, le 15 février.
Le pays organisateur sera désigné le 28 mai.
Certaines villes, comme Lille, Bordeaux et Toulouse, ont prévenu que leur candidature dépendait encore des subventions promises par l'Etat pour la rénovation ou la construction de stades.
Le montant total de cette aide publique est de 150 millions d'euros. La FFF espère que la répartition de cette enveloppe sera connue dans un délai de quelques jours.
ALÉAS
"Aujourd'hui, il y a encore un peu trop d'aléas sur certains dossiers pour pouvoir sans inconvénient faire à ce jour le choix des neuf stades titulaires que nous devons présenter à l'UEFA", a précisé Jacques Lambert, directeur général de la FFF.
"L'Etat va dire combien il donne à chaque ville. Or certaines pourraient encore se retirer", a-t-il ajouté.
Les dirigeants du football français se sont tout de même voulus rassurants sur le maintien d'au moins neuf villes candidates, seuil minimal fixé par l'UEFA.
"Si nous pensions que quatre villes étaient susceptibles de se désister, nous ne serions pas là", a dit Jacques Lambert.
"Si c'était plus, ce serait mieux", a-t-il ajouté en allusion aux 150 millions d'euros, sans exclure la possibilité d'une "rallonge". "Ce montant a été décidé par le Premier ministre."
Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), a tenu à préciser que la candidature française bénéficiait d'un "appui sans réserve et extrêmement fort du président de la République lui-même."
Il a souligné que cette candidature était "l'occasion historique d'accomplir un grand bond en avant" pour le football français.
Selon lui, la rénovation des stades est une nécessité et générera des revenus supplémentaires pour les clubs.
D'une même voix, tous ont insisté sur l'importance économique de ce projet d'organisation de l'Euro 2016, susceptible, selon eux, de générer des milliers d'emplois.
"Ce projet dépasse le football", a insisté Jean-Pierre Escalettes, réclamant une mobilisation générale de toute la France.
"Aujourd'hui, ce n'est pas un aboutissement, c'est le début d'une longue aventure", a-t-il dit.
Outre la France, l'Italie, la Turquie et, ensemble, la Suède et la Norvège sont aussi candidates.
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