Europe

02/03/2010 11:21

La Commission européenne s'apprête à autoriser le commerce de plusieurs organismes génétiquement modifiés (OGM). Les ultimes consultations se sont achevées, mardi 2 mars, et l'annonce de la décision est imminente. Les autorisations concernent la culture de la pomme de terre Amflora, mise au point par la firme BASF, ainsi que plusieurs variétés du maïs MON 863. La mise sur le marché européen des produits transgéniques est bloquée depuis plusieurs années par les avis divergents des Etats européens sur l'opportunité de recourir à cette technologie.

Les Etats membres s'étaient mobilisés, courant 2009, pour contrer sa proposition de lever la clause de sauvegarde mise en place en Autriche et en Hongrie contre la culture du MON 810. Six pays, dont la France et l'Allemagne, ont interdit la culture de cette variété produite par la firme Monsanto, et onze Etats ont demandé à pouvoir interdire les cultures transgéniques sur leur territoire. Habilitée à trancher en dernier ressort, la Commission Barroso II justifie son choix en s'appuyant sur les avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (AESA), selon laquelle les variétés concernées ne posent aucun problème pour la santé. Par cette décision, le président de la Commission, José Manuel Barroso, cherche à avancer sur un dossier qui lui a valu des déboires sérieux lors de son premier mandat.

M. Barroso entend profiter du début de son second mandat pour passer outre la paralysie des procédures. 'Il devrait être possible de combiner un système d'autorisation communautaire (...) avec la liberté pour les Etats membres de décider s'ils veulent ou non cultiver des OGM', écrivait-il au moment de sa reconduction. Il cherche à mettre en oeuvre cette politique, par l'intermédiaire du nouveau commissaire à la santé et à la protection des consommateurs, John Dalli. La gestion du dossier a été retirée à la direction générale de l'environnement, pour être confiée à celle de la santé, après le départ de Stavros Dimas.

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