Europe

09/02/2010 19:05

 Les vingt-sept chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) doivent se réunir jeudi 11 février, à Bruxelles, dans une ambiance de crise. Avec le président du Conseil, Herman Van Rompuy, ils réfléchissent à la meilleure façon de créer un 'gouvernement économique' du Vieux Continent, en améliorant la surveillance macroéconomique. 

Mais il leur sera impossible d'ignorer la situation de la Grèce et de la zone euro. Les difficultés budgétaires grecques mettent l'Union monétaire à rude épreuve. L'euro est sous pression face au dollar. La défiance des marchés menace d'autres pays comme l'Espagne et le Portugal. Le sujet devrait être abordé au moment du déjeuner. Chefs d'Etat et de gouvernement cherchent à gagner du temps : ils devraient de nouveau tenter de rassurer les marchés, en affirmant que le programme d'économie négocié avec Athènes est un pas dans la bonne direction. Les pays de la zone euro écartent toute sortie de l'Union monétaire, rechignent à voir le Fonds monétaire international (FMI) intervenir, mais hésitent à le faire eux-mêmes.

La Grèce sous surveillance. A ce stade, le scénario principal consiste toujours à maintenir la pression sur Athènes afin qu'il applique strictement, et seul, le programme d'économies élaboré par le gouvernement socialiste. Le premier ministre grec, Georges Papandréou, s'est engagé à ramener le déficit de 12,7 %, en 2008, à moins de 3 % en 2012. En approuvant ce plan, le 3 février, la Commission européenne a placé la Grèce sous étroite surveillance. Pour elle, l'assainissement promis par la Grèce comporte des 'risques'. Les Européens craignent une nouvelle révision des statistiques grecques, qui déchaînerait de nouveau les spéculateurs. Ils considèrent aussi que les prévisions de croissance sur lesquelles les Grecs ont bâti cet assainissement sont 'optimistes '.

Un plan de sauvetage européen. L'option est sérieusement à l'étude, en dépit des démentis officiels. L'idée est de n'intervenir qu''en cas de catastrophe', selon un expert, afin d'éviter une défaillance de la Grèce susceptible d'ébranler l'ensemble de la zone euro. La difficulté est que les traités européens interdisent un sauvetage de la part des pays de la zone euro.

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