Europe
11/02/2010 19:36Les Européens se sont engagés, jeudi 11 février, à voler au secours de la Grèce en cas de besoin, en échange d'efforts supplémentaires pour assainir leurs finances publiques. Aucune intervention immédiate n'a été décidée, et la Grèce n'a pas demandé d'aide. 'Les Etats membres de la zone euro prendront des mesures déterminées et coordonnées, si nécessaire, pour préserver la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble. Le gouvernement grec n'a demandé aucun soutien financier', a expliqué Herman Van Rompuy, président stable du Conseil européen, à 13 h 15 à Bruxelles.
L'idée est de mettre ce pays sous quasi-tutelle et de faire en sorte que les recommandations européennes ne restent pas lettre morte, comme ce fut le cas par le passé. Dès mardi 16 février, les ministres des finances européens adopteront, sur proposition de la Commission, une recommandation à la Grèce rédigée le 3 février mais renforcée par les nouveaux engagements grecs. 'La Commission surveillera étroitement la mise en oeuvre de ces recommandations en liaison avec la BCE, et proposera les mesures additionnelles nécessaires en s'appuyant sur l'expertise technique du Fonds monétaire international.
Pour convaincre Angela Merkel d'accepter ce soutien inédit à la Grèce, qui suscite un tollé outre-Rhin, il a fallu exiger de M. Papandréou des efforts supplémentaires. Selon une source diplomatique européenne, le premier ministre socialiste réfléchit à une hausse de la TVA.Le président stable du Conseil européen, dont c'était le baptême du feu, venait de présenter aux Vingt-Sept l'accord scellé un peu plus tôt. Le compromis a été trouvé au cours d'une réunion de deux heures avec le premier ministre grec Georges Papandréou, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. Les quatre dirigeants ont été rejoints en cours de réunion par le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et celui de la Commission, José Manuel Barroso.
———
Précédant