Le Racing a du mal à encaisser les quotas

21/11/2009 13:06

 

Bisbilles juridiques en Ovalie. Lundi, le Racing-Metro 92 a déposé plainte auprès de la Commission européenne, à Bruxelles, contre la Ligue nationale de rugby (LNR) et de la Fédération française de rugby (FFR). Une démarche qui vise à dénoncer la réforme adoptée le 2 avril par la LNR, et avalisée par la FFR, imposant aux équipes professionnelles un quota de joueurs «issus des filières de formation françaises».

Selon cette règle, dite «JIFF», dès la saison prochaine, les clubs du Top 14 et de Pro D2 devront compter dans leurs rangs 50% minimum de joueurs formés localement, c'est-à-dire licenciés au moins cinq saisons à la FFR avant l'âge de 21 ans ou ayant évolué trois ans dans un centre de formation entre 16 et 21 ans. A compter de 2011-2012, ce taux doit passer à 70%.

Motivation. L'objectif initial de ces dispositions ? «Développer les structures de formation, renforcer la compétitivité de l'équipe de France et préserver l'identité des clubs», argumente la Ligue. Mais pour Me Jean-Louis Dupont, conseil du Racing et avocat du célèbre «arrêt Bosman», qui avait déréglementé le marché des transferts, en 1995, en Europe, la motivation réelle est ailleurs : «Le but, c'est évidemment de cloisonner le marché de l'emploi du rugby français. On est très content que certains joueurs français aillent jouer dans les clubs anglais, mais on s'offusque quand les Anglais viennent jouer chez nous.» Cette saison, le contingent étranger représente près de 44% des effectifs du Top 14.

Pour ne pas enfreindre la législation européenne, très pointilleuse en matière de libre circulation des travailleurs, ces mesures ne comportent aucun critère de nationalité.

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